La course à pied n’est pas, en soi, un sport dangereux. Mais il faut reconnaître que l’occurrence des blessures est assez élevée. Ainsi, chaque année, 1 runner sur 2 se blesse, que ce soit pour un ou deux jours, voire pour un temps plus long ! Retrouvez ci-dessous un bref panorama des blessures en course à pied les plus courantes que vous pouvez connaître, que ce soit en course à pied sur route ou en trail, ou tout autre type de running.
Blessures en course à pied : le top 5 des plus courantes
La fasciite plantaire
C’est l’irritation qui touche le fascia situé sous le pied. Le fascia est en fait un large tissu qui soutient la voûte plantaire et relie le pied aux orteils. Le rôle du fascia est important car il contrôle la pronation du pied : c’est à dire son affaissement vers l’intérieur. De plus, il absorbe énormément d’efforts lors de la marche ou la course.
La fasciite plantaire correspond à des sensations de brûlure vive qui parcourent toute l’arche plantaire depuis le talon. Elles sont souvent très importantes au petit matin et aussi dans les heures qui suivent une course ou un entraînement.
L’origine de la fasciite plantaire peut être multiple mais elle est souvent due à une pronation excessive du pied ou lorsque de vieilles chaussures ayant un faible support au niveau du pied sont utilisées sur des longues distances.
Il y a aussi une réelle prédisposition chez les personnes ayant les pieds plats ou un arc de pied très élevé.
L’inconvénient majeur de cette blessure est sa chronicité. Celle-ci est renforcée en cas de non consultation et de non traitement par un spécialiste dès sa première apparition.
Le syndrome de la bandelette tibiale
Ce problème se caractérise par des douleurs de type brûlure sur la face latérale du genou. Ces douleurs sont plutôt présentes et renforcées pendant et après l’exercice physique. A terme, des douleurs peuvent apparaître au niveau du genou lors d’une assise longue et prolongée ou en flexion totale assez longue.
Ce problème provient essentiellement de la friction du gros fascia (la bandelette ilio-tibiale) sur la tête osseuse du fémur (ou épicondyle latéral). Le gros fascia est une bande large de tissu qui part de la hanche jusqu’au genou. Cette bandelette bouge pendant les mouvements de flexion et d’extension du genou, et elle vient plus ou moins frotter sur la tête osseuse latérale du fémur. Ce sont ces mouvements répétés de frottements (plus ou moins accentués selon la morphologie de chacun) qui créent ces douleurs chroniques.
Comme celles-ci surviennent avec des frottements fréquents et répétés, elles sont souvent associées au surentraînement, à la course sur des surfaces en pentes et aussi au manque d’échauffement.
La plupart du temps, c’est le repos qui peut venir à bout de telles douleurs mais il faudra toujours passer par une consultation pour bien mesurer le problème et éventuellement mettre en place d’autres protocoles de soins.
La tendinite du tendon d’Achille
Le tendon d’Achille est bien connu : il est vu dans la culture populaire comme un réel point faible du corps humain alors qu’il est le plus gros et le plus fort des tendons existants.
Il est en fait constamment exposé par la marche , divers mouvements du pieds, les chocs , les sauts et bien sûr la course. C’est en fait le tendon qui emmagasine de l’énergie pour la propulsion du pied.
La tendinite du tendon d’Achille est caractérisée par une douleur vive très localisée. Elle apparaît très souvent au petit matin et au fil du temps elle vous accompagne aussi au début et à la fin de chaque session sportive.
Il arrive parfois que le tendon présente une épaisseur anormale et même dans ces cas-là une douleur constante, renforcée au toucher.
Les facteurs qui prédisposent à la lésion de ce tendon peuvent se trouver un problème biomécanique du pied ou éventuellement une déficience musculaire autour du tendon. Le surentraînement peut aussi être à l’origine du problème ou le renforcer. La course sur des surfaces en pentes peut aussi accentuer ce problème.
La prise en charge médicale est nécessaire dès l’apparition de symptômes pour éviter des lésions plus graves voire endiguer les possibilités de rupture. Une période de repos est souvent nécessaire et l’évaluation de la biomécanique du pied est largement recommandée pour détecter l’origine du problème.
La périostite tibiale
La périostite tibiale est assez fréquente chez les coureurs à pied et représente une source de douleurs chroniques non négligeable. Celle-ci se caractérise par une douleur assez sourde au tibia, et qui peut s’étaler sur 2 à 4 jours après un effort intense ou une session d’entraînement soutenue. Lorsque cette douleur s’installe, elle a tendance à réapparaître avec chaque activité.
Ce problème provient de tensions et de stress qui créent une inflammation des tendons des muscles au niveau du tibia. C’est en fait toute la chaîne musculaire postérieure de la jambe qui subit une contrainte anormale : cela peut provenir parfois de changements de surface de course ou de chaussures. Ces douleurs ne doivent pas être négligées car leur installation sur des périodes prolongées peut impliquer l’arrêt total de toute activité physique pendant de longues semaines, voire plus. Il est systématiquement nécessaire de consulter un spécialiste pour faire un bilan, essayer de trouver l’origine de la lésion, et la corriger.
La myo-aponévrosite plantaire
Dans ce dernier cas de blessure en course à pied, les douleurs apparaissent sous la plante du pied. Elles sont souvent localisées vers l’arrière, près du talon. Lorsque la douleur est installée, elle est présente en permanence et pas seulement lors des sessions de course ou après celles-ci. Elle entre dans le quotidien du runner.
Cette blessure est assez délicate à éradiquer et c’est pourquoi elle est redoutée par les médecins. Elle peut provenir d’un changement de chaussure de running ou bien de chaussures de ville. Mais c’est aussi souvent le cas d’une chaussure qui n’est pas adaptée à son pied. Il est par exemple conseiller de veiller au drop de sa chaussure lorsqu’on court. Certains modèles récents de chaussures à drop progressif permettent ainsi d’avoir une adaptation parfaite vers une foulée naturelle moins traumatisante.
Il faut alors faire un bilan podologique complet pour voir quel type de chaussure choisir et surtout trouver la chaussure adaptée à sa pratique, sous peine d’avoir une lésion permanente qui empêche la performance mais aussi pénalise la marche quotidienne tout simplement.