Voici un danger longtemps insoupçonné chez le randonneur : la maladie de Lyme véhiculée par les tiques. La tique peut être considérée comme un ennemi du randonneur : elle peut en effet être porteuse d’une bactérie responsable de la maladie de Lyme, infection dont les conséquences peuvent s’avérer très graves. Les foyers d’infection sont de plus en plus nombreux et il est de plus en plus fréquent de constater que des personnes ont contracté la maladie de Lyme en randonnée, en trek ou en simple promenade. Il existe heureusement des gestes simples pour se prémunir, protéger ses enfants et retirer l’animal en cas de morsure. Voici comment déjouer les risques de la maladie de Lyme en randonnée, en balade et en général, en activité sportive d’extérieure.
Tout savoir sur les tiques
La tique est un acarien qui vit plutôt dans les endroits humides (forêts, prairies, jardins et parcs). Elle se nourrit du sang des animaux. Lorsqu’elle s’alimente sur un animal infecté elle peut devenir porteuse d’une bactérie (la Borelli). C’est cette bactérie qui est transmise à l’homme dans le cas de la maladie de Lyme.
Une tique passe le plus clair de son temps, aux aguets, prête à « sauter » sur une personne ou un animal qui passe à proximité. La plupart du temps, les tiques sont positionnées au bout des branches, des feuilles ou des herbes. Elles profitent alors de votre passage pour grimper sur vous et essayer de s’ancrer sur votre peau.
La nature a été assez maline pour doter leur salive d’un anesthésiant. Ainsi la morsure de la tique ne se sent généralement pas. L’ancrage est généralement solide : en effet, la tique possède une sorte de trompe conique appelée le rostre. Celui-ci est enfoncé dans la peau et est ensuite encollé. La tique se nourrira du sang de son hôte. Une fois que la tique est repue et gorgée de sang, elle vous quitte en se laissant tomber de votre peau si accueillante !
Si vous êtes piqué, vous aurez un érythème migrant, une sorte de plaque rouge qui s’étend autour de la zone de la piqure, au bout de quelques jours ou de quelques semaines. Quelques semaines ou mois après la piqûre, certaines atteintes du système nerveux, des articulations, de la peau, du cœur et de l’œil peuvent survenir en l’absence de traitement.
Il est vraiment indispensable de se protéger pour éviter ces piqûres : à ce jour, il existerait 30 % des tiques contaminées en France et la maladie serait en forte progression à travers toute l’Europe ainsi qu’en Amérique du Nord.
Les zones à risque
En climat tempéré, la contamination se produit presque toujours lors de parcours en forêt, le long de routes forestières et parfois dans les jardins et et les prairies. Le risque d’infection est maximal au printemps et au début de l’automne du fait de l’activité saisonnière des tiques. Les tiques vivent essentiellement au sol ou sur les branches basses : la protection de vos jambes doit donc être une priorité ! La maladie de Lyme en randonnée est un vrai risque, mais aussi dans bon nombre d’activités d’extérieur : jogging, cueillette, travaux forestiers, chasse…etc. De plus , les enfants, vu leur petite taille ont souvent les mains à hauteur d’herbes et sont une proie de choix pour lst tiques et donc la maladie de Lyme en randonnée.
Comment éviter les morsures des tiques et la maladie de Lyme en randonnée ?
La prévention passe par trois étapes essentielles pour être efficace :
Le choix des vêtements : porter des vêtements longs (couvrant les bras et les jambes), clairs et unis (pour mieux voir les tiques) et fermés (fixer le bas de pantalon dans les chaussettes). Eviter au maximum les shorts en zone de forêt et en prairies herbeuses.
Isolez vous du sol.Si vous faites un pique-nique, une pause ou une sieste réparatrice, prévoyez une grande couverture ou une ouverture de survie que vous mettrez au sol pour vous isoler du sol et des herbes. Ce n’est pas une protection à 100% mais c’est déjà une sacré barrière.
Utilisez des chaussettes anti-tiques CIMALP, fines et agréables, elle vous protèges des insectes efficacement.
Utilisez un répulsif sur votre peau et sur vos vêtements. Choisissez plutôt un répulsif naturel. Il existe des répulsifs spécialisés contre les tiques mais certains répulsifs anti-moustiques peuvent aussi convenir. Pensez aux vêtements directement imprégnés de répulsif.
Faites un contrôle visuel systématique au retour de chaque balade, mais aussi en cours de journée, lors des pauses ou des repas. Inspecter lentement et soigneusement votre peau et en particulier les zones suivantes : aisselles, plis des genoux, le pubis, le nombril, le cuir chevelu et derrière les oreilles. Inspecter aussi vos vêtements : manches de chemises, pantalons, chaussettes et chaussures.
Que faire en cas de morsure de tique ?
Utilisez une pince à tique
En cas de morsure, pas de panique : la durée d’incubation des bactéries de la borréliose prend en moyenne de 12 à 24 heures et elle est quasi nulle en dessous de 4 heures. Il faut donc enlever la tique rapidement!
Il est déconseillé d’appliquer tout produit (éther, alcool, etc.) avant de retirer la tique. Il est aussi déconseillé de l’enlever avec les doigts ou une pince à épiler. Utiliser une pince à tique. Achetez en une en pharmacie et gardez là avec vous en randonnée !
La pince à tique (aussi appelée pince tire-tique) permet d’enlever très facilement et tout en douceur toutes les tiques, même les toutes petites.
Avec un tire-tique, saisissez la bête au plus près de la peau et tirez-la en la faisant pivoter dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, dans le sens de l’axe de son corps, afin qu’aucune partie de l’animal ne reste accrochée.
Ne jetez pas la tique ! Gardez-la pour faire le test et savoir si la tique était porteuse de bactéries pouvant donner la maladie de Lyme !
Désinfecter la zone de la morsure
Ensuite, seulement, désinfectez la zone de piqûre avec un produit sans alcool. Surveiller cette zone dans les semaines qui suivent. Si une rougeur apparaît et s’étend sur le corps (la rougeur peut débuter trois à trente jours après la piqûre, centrée sur le point de piqûre), il est conseillé de consulter votre médecin traitant : pensez à préciser vos activités de loisirs pratiquées en forêt car la maladie de Lyme est encore sous-diagnostiquée en raison des symptômes variables selon les individus et les bactéries parasites.
Faites un test ‘maladie de Lyme’
Une fois la bête enlevée, un bon moyen de se rassurer est de faire un test sur la tique pour voir si elle est porteuse ou non de la maladie de Lyme. Ce test peut se faire soi-même. Ou en laboratoire. Des tests sont maintenant vendus en pharmacie et sont faciles à utiliser. Il suffit de mette du produit sur la tique dans une éprouvette. Suivant la couleur de réaction le test est soit positif soit négatif. Ce test permet de se rassurer ou bien de prendre vite les dispositions nécessaires en allant vite voir son médecin.
Après avoir contracté la maladie de Lyme en randonnée
Si vous avez contracté la maladie de Lyme en randonnée, pas de panique! L’essentiel dans les cas de la maladie de Lyme est d’être dépisté le plus tôt possible. Il existe des traitements à base d’antibiotiques mais s’ils sont administrés trop tard, les séquelles de la maladie peuvent être chroniques et présenter de graves dysfonctionnements de votre santé et votre bien être. Prise à temps et bien traitée, la maladie de Lyme eut être jugulée et largement maîtrisée. Pensez bien que cette maladie est encore largement sous-estimée et sous diagnostiquée par le corps médical. Donc n’hésitez pas à préciser vos activités de randonnée et de sport en extérieur et en milieu favorable aux tiques, à votre médecin afin qu’il ait bien en tête ce risque pour votre personne.
La maladie de Lyme en randonnée et en activité d’extérieur est un vrai risque. Mais il peut être circonscrit avec les mesures de prévention vues plus haut et avec un peu de soin et d’attention. Ne sous estimez pas les conséquences de quelques négligences et soyez vigilants à chaque sortie ! C’est le meilleur moyen d’en profiter pleinement et longtemps !