Trop souvent négligée (peut-être parce que non visible) le choix de la première couche de vêtement est pourtant essentiel lorsqu’on part en randonnée ou en expédition en montagne. Dans le fameux triptyque des « 3 couches », le choix du sous vêtement thermique (la 1ère couche) est comparable aux fondations d’une maison : on ne les voit pas mais leur qualité est déterminante pour l’ensemble de la construction. Alors voici, pour vous aider à vous « bâtir » une protection saine et efficace, notre petit guide du sous-vêtement thermique. La première couche c’est quoi ? La première couche est en général conçue pour être portée à même la peau. Qu’elle soit haute ou basse (collant) elle doit vous garder au chaud et au sec que ce soit pour votre randonnée familiale ou votre expédition dans le grand nord. Pour cela, votre sous vêtement thermique devra être moulant et ajusté (mais sans trop vous serrer) pour pouvoir évacuer votre transpiration vers l’extérieur tout en contenant la chaleur près de votre corps. L’anatomie de votre sous vêtement sera essentielle et déterminante dans l’efficacité du confort recherché. La première couche idéale est celle qui ne sent pas mauvais après l’effort, reste sèche tout en évacuant votre transpiration, et garde la chaleur de votre corps. Quelles sont les techniques employées ? Plusieurs techniques sont aujourd’hui utilisées par les fabricants de vêtement sportifs mais à l’origine le choix se faisait essentiellement entre une fibre naturelle (la laine de mérinos par exemple) et les fibres synthétiques. Aujourd’hui la technologie a fait beaucoup de progrès et permets de fabriquer des sous-vêtements thermiques en mixant du naturel et du synthétique pour en tirer leurs avantages respectifs. La laine présente de sérieux atouts comme la chaleur, la légèreté et le confort global mais a aussi de sérieux inconvénients : d’abord son prix qui peut être quelquefois prohibitif et aussi sa difficulté à sécher. De plus cela reste une matière très fragile qui s’use vite et est sensible au moindre accroc. Donc l’investissement dans le temps est souvent peu rentable au vu du prix de départ. La notion de fibres synthétiques recouvre les polyamides, polyester, élasthanne et beaucoup d’autres fibres techniques. L’avantage de ces produits est bien évidemment un coût plus faible que la laine, mais aussi une très grande capacité à sécher très vite et une très forte résistance à l’usure et aux frottements dans le temps. L’inconvénient principal du synthétique sera de retenir fortement les odeurs et de peser parfois un peu plus lourd que la laine (encore que ce soit de moins en moins vrai). Bien sûr, beaucoup de fabricants aujourd’hui proposent de mixer les deux produits. Mais d’autres vont plus loin en allant chercher d’autres fibres naturelles et peu couteuses et dont les propriétés sont tout aussi intéressantes et performantes. Ainsi Cimalp propose de nombreux sous-vêtements techniques dans un mélange de soies, de fibres de bambou et de fibres synthétiques. Cet « alliage « permet de combiner la douceur et le confort de la soie avec une fibre naturelle de bambou qui ,elle, va limiter les émanations d’odeurs tout en garantissant une préservation de chaleur optimale. Lorsque le sous vêtement est uniquement synthétique, privilégiez ceux qui ont subi un traitement anti bactérien et/ou anti odeurs (IONIC par exemple). Rien de plus désagréable que d’avoir la sensation d’être sale au bout de quelques heures de marche ! Mes préférences Pour ma part, au fil du temps, et de nombreux essais, échecs et succès, je me suis fait ma petite liste de critères personnels. Ils n’engagent que moi bien sûr mais ils sont le fruit de plus de 20 ans de randonnées et d’expéditions dans tous les coins, mais aussi de l’évolution technique des produits et de l’offre existante. Alors voici, en gros les critères que je regarde de près avant de choisir un sous vêtement thermique : L’élasticité du produit (un peu mais pas trop) pour donner du confort et puis aussi, parce que le corps change un peu au fil des saisons. L’absence de coutures marquées : cela évite bien des frottements et des zones irritantes au bout de quelques heures Une évacuation de la transpiration optimale car ce qui est finalement le plus désagréable c’est la sensation d’être « trempé » La facilité d’entretien La finesse du matériau : c’est certainement un point de vue très subjectif et cela dépend un peu de son propre métabolisme et de la capacité personnelle qu’on a à dégager de la chaleur. Dernier conseil enfin, n’hésitez pas à tester dans différentes conditions thermiques et selon les activités. Certains produits seront plus adaptés aux grands froids et d’autres aux températures plus douces. Enfin, allez faire un tour sur les pages de Cimalp consacrées aux sous-vêtements thermiques et vous y trouverez certainement votre bonheur, dans un large choix technique et un éventail de prix accessible.