Orientation en randonnée : 7 conseils utiles

Vous voilà perdu au fin fond de la nature ? Et par-dessus le marché pas de boussole avec vous, le GPS n’a plus de batterie….bref vous êtes ne difficulté ! Voici alors les règles essentielles à retenir pour retrouver votre orientation en randonnée ou en trek .

Apprendre à lire une carte

C’est un préalable qui pourra vous éviter bien des erreurs d’orientation en randonnée. Pour apprendre à lire une carte, entrainer vous, près de chez vous, dans une zone que vous connaissez bien .Essayez de vous donner une échelle d’appréciation des distances sur l’échelle de vote carte en parcourant un trajet connu de vous. Repérez une pente et gravissez là pour vous donner une idée claire des courbes de niveau. Lire une carte n’est pas insurmontable et nécessite juste un peu d’apprentissage Avant de partir en rando prenez du temps pour étudier votre carte et visualiser votre parcours et repérer les points de repère essentiels : l’orientation en randonnée et en trek est souvent affaire de préparation et il est nécessaire d’appréhender les lieux par l’étude de la carte au préalable.

Connaitre sa vitesse de progression

Pour certain ce sera 5 kilomètres par heure, 300 à 400 m de dénivelée positive par heure, de 600 à 800 m en descente… mais pour chaque personne cela peut être diffèrent. Alors votre expérience doit vous conduire à connaitre vos propres valeurs références qui vous seront utiles pour votre orientation en randonnée. Le jour où vous vous perdez, à une demi-heure de marche du dernier point connu, vous pouvez donc situer et tracer sur la carte autour de ce point connu un « cercle d’incertitude » de rayon de 2 km si votre cadence de marche est de 4km/h. Il est utile aussi de calibrer son pas : comptez votre nombre de pas sur un kilomètre sur une route. Ce chiffre vous sera forcément utile si un jour vous avez une indication du genre « le pont sur la rivière est à 800m de l’embranchement entre les 2 chemins ». Il vous suffira de faire une petite règle de 3 et de compter vos pas pour déterminer approximativement la distance à parcourir.

Orientation en randonnée grâce aux étoiles

Pas toujours évident mais cela peut servir. En pleine nuit lumineuse chercher la constellation de la Grande Ourse : elle ressemble nettement à une casserole dont le manche est brisé. Au bout du manche l’Etolie polaire figure la direction du Nord. A retenir : la Grande Ourse est souvent basse sur l’horizon ; inutile de la chercher pile au-dessus de votre tête !

Orientation en randonnée grâce à sa montre

Bien sûr pour cela il faut une montre à aiguille ! Attention aux heures d’été et tout ce qui s’en suit : mettez-vous à l’heure solaire pour cela. Si on est en été reculez votre montre de 2 heures, en hiver d’une heure seulement. Bien sûr vous pouvez le faire mentalement mais c’est plus simple en en bougeant les aiguilles.
Une fois votre montre réglée sur l’heure solaire, pointez votre petite aiguille (celle qui indique les heures) en direction du soleil. La direction du sud est alors donnée par la bissectrice entre cette direction est celle des 12 heures : c’est-à-dire la droite qui coupe cet angle en 2 angles égaux.
C’est très simple en jetant un œil au schéma ci-dessous et surtout en s’entrainant un peu.

Repères lointains et intermédiaires

Lorsque vous vous donnez une direction à suivre, prenez en point de repère à la fois un point lointain (un pic, une grande antenne ou un clocher) et un point intermédiaire (le sommet d’une colline, un bâtiment) : cela vous permet une orientation continue plus pratique et surtout évite de perdre au détour d’un virage ses repères si le point intermédiaire disparait au fond d’un repli du terrain.
Si vous êtes a plusieurs, envoyez une personne devant en lui donnant des indications, puis corrigez son cap. Ensuite faites le attendre, par exemple 250m plus loin et rejoignez le. Procédez ainsi de tronçon en tronçon pour vous assurer que vous suivez bien un cap donné. C’est très pratique de procéder ainsi lorsqu’on s’oriente à la boussole ou avec une carte et qu’on doit suivre une direction donnée. Bien évidemment ne faites pas toute votre randonnée ainsi ; mais réservez cette méthode pour les situations délicates.

Faire un itinéraire de « butée »

Il faut quelquefois faire un itinéraire alternatif ou donner des indications à des personnes (qui doivent se séparer par exemple). Il est utile de visionner sur la carte un itinéraire qui fonctionne par étapes avec des « jusqu’à » et facile à comprendre. Par exemple cela peut être : « suivre le torrent jusqu’à la lisière de la forêt, puis à droite, suivre la lisière de la forêt jusqu’à la falaise, puis à gauche, suivre la falaise jusqu’au sentier…etc. ». Souvent ce n’est pas le plus court mais cela permet de donner des indications physiques facile à comprendre et à repérer.

Savoir s’écarter de son cap

Exemple : vous recherchez une passerelle franchissant une rivière. Essayer de viser tout droit sur la passerelle et très probablement vous n’arriverez pas dessus (végétation, relief, obstacles…) Et alors vous ne savez plus ou chercher à droite ou à gauche. Choisissez plutôt de dévier de quelques degrés votre cap et visez alors disons à droite de la passerelle. Lorsque vous atteignez la berge il vous reste plus qu’à la longer sur la gauche pour trouver votre but. Cette sorte de navigation à l’estime est très pratique lorsqu’on la maitrise et lorsqu’on l’utilise à bon escient. C’est, à l’origine, une technique militaire, qui peut être très utile pour faciliter l’orientation  en randonnée afin de rallier un point précis.

Enfin sachez faire des points intermédiaires fréquents. Il y a encore des gens qui sortent leur carte au bout de 3 heures de marche : c’est trop tard ! On doit absolument faire des points réguliers toutes les 20 ou 30 minutes si on veut avoir une idée assez précise du parcours que l’on suit. Chaque changement de direction ou point particulier doit faire l’occasion d’un repérage sur la carte. Même si dans votre groupe certains râlent, sachez leur expliquer qu’une petite minute de perdue peut parfois être salutaire lorsqu’on commence à s’égarer. De plus, une bonne orientation en randonnée ou en trek résulte souvent de de la combinaison de plusieurs méthodes en les recoupant à intervalles réguliers.
S’orienter c’est aussi observer. Ainsi la randonnée n’en est que plus savoureuse : vous combinez le plaisir des yeux et la connaissance du paysage, à l’utilité et à la sécurité d’une orientation sûre et saine.

Florian de Cimalp: